À Propos

Les peintures d’Alexia Turlin ont été imaginées pour la façade du théâtre de l’Orangerie. Elles nous invitent ainsi à regarder à l’intérieur de la salle de théâtre, non pas comme un lieu étriqué, sans oxygène et rempli de gesticulations, de paroles et de conflits humains, mais comme un espace d’une grande ouverture qui permet l’envol de la pensée et des émotions. Les notions de montagne et d’eau se retrouvent dans une grande partie des œuvres picturales d’Alexia Turlin. Des notions de transformation. Le vide joue également un rôle essentiel - comme dans la peinture asiatique, qui rappelle à l’artiste ses racines - où il a le pouvoir de rendre le visible invisible et l’invisible visible. Alexia Turlin accentue ce phénomène, au-delà des forces contradictoires, grâce à des coulures qui racontent le paysage et révèlent ce qui nous entoure, au cœur des montagnes.

« Les peintures d’Alexia Turlin nous proposent un écoulement du temps vers le bas, par un déploiement des forces rocheuses qui se liquéfient irrémédiablement, telle une masse compacte rejoignant l’élément originel du temps où les Alpes ne furent autres que l’Océan primordial. Un délitement rocheux, une masse qui s’effondre, non pas brutalement, mais de manière continue, douce, sinueuse comme une montagne qui pleure son aspect d’antan : figé, inébranlable et monolithique, d’avant la fonte des glaciers. On peut aussi penser que la montagne se prépare à une gestation mystérieuse d’un état métamorphique, qu’elle est dans un processus de métamorphose sur l’échelle d’un temps accéléré. » Rima Ayache

Alexia Turlin dessine, peint, sculpte, installe, filme, enseigne, organise, rassemble, marche... Artiste et accompagnatrice en montagne, elle propose des randonnées thématiques durant lesquelles elle fait la part belle à la transmission, au partage et aux rencontres. Alexia vit et travaille à Genève et dans le Val d’Hérens.

www.alexiaturlin.ch

Avec le soutien du Département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève et de la Fondation Ernst Göhner