La Suisse a beau avoir fermé sa dernière mine de charbon il y a septante-cinq ans, le secteur est en plein renouveau. Dans la « Coal Valley » helvétique, Zoug s’est spécialisée dans l’accueil des grands groupes miniers russes qui pèsent plus de 225 millions de tonnes de charbon par an, 3,5 fois plus que la Grande-Bretagne victorienne, pourtant construite sur la suie de la Révolution industrielle. Après l’invasion de l’Ukraine et la mise en place de l’embargo sur le charbon russe d’ici à fin août, ce hub, où sont négociées 75 % des exportations russes, se retrouve pour la première fois sous le feu des projecteurs. Chargées de faire appliquer les sanctions, les autorités suisses semblent déjà dépassées.